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#cultureENFEU

Les salles du réseau indépendant chevauchent le tigre une nouvelle fois !

Après un confinement et un couvre-feu, un re-confinement vient une fois de plus impacter durement le milieu culturel et de façon plus large, les lieux de convivialité et d’échanges.

Un confinement « allégé » qui nous impose une seule règle : celle de travailler, au bureau, chez soi, dans sa résidence secondaire, dans son appartement… de travailler, toujours.

Métro boulot dodo… Plus de temps utile pour les loisirs, la vie culturelle, l’être ensemble, le commun. Assister aux spectacles vivants redevient impossible.Après avoir réorganiser les horaires de leurs programmations en 48h chrono, les structures culturelles indépendantes de Toulouse Métropole annulent une fois encore toutes leurs représentations… en 24h chrono.

Beaucoup de ces structures proposent leur salle vidée de spectateur·tice·s aux équipes artistiques privées de rencontre avec le public. Beaucoup de ces structures inventent et ré-inventent des propositions artistiques à voir et à écouter à distance. Nous choisissons de le faire pour les artistes et les publics pour préserver ce lien culturel qui ne tient plus qu’à un fil.

Accrochez-vous et continuez à aiguiser votre curiosité !Pour re-créer du lien et entendre les paroles des spectateur·trice·s, nous vous proposons d’écrire et dire « que signifie pour vous assister aux spectacles vivants ? » Envoyez-nous vos textes à communication.theatredupontneuf@gmail.com Nous vous proposons aussi, via les réseaux sociaux, de prendre des photos de ces temps de spectacles confinés en mentionnant #cultureENFEU.

Découvrez sur cette page les textes reçus…


Texte reçu de Gabriel Tamalet le 27 octobre 2020 :
« Le couvre-feu porte bien son nom.
Il recouvre, il ensevelit, vient occulter ce feu qui brûle, réchauffe, éclaire, et réunit. Ce feu qui est tout autant élan intérieur que foyer, point central de nos réunions. Ce feu qui mène à « brûler les planches » lorsqu’il va sans entraves.
Je pense au poète William Blake qui écrit dans Le Mariage du Ciel et de l’Enfer « désir qui n’engendre pas crée la pestilence » et me demande quelle pestilence se prépare si nos imaginaires ne trouvent plus à s’évader, si nos énergies ne peuvent plus être partagées, désormais recouvertes et prohibées par ce « couvre-feu ».
Assister aux spectacles vivants en temps de couvre-feu, c’est maintenir la fenêtre, raviver les braises ténues de ce qui fait foyer, de ce qui nous tient encore en société à l’heure des masques et des bises distantes, des craintes attisées de l’étranger.
C’est un immense bonheur, une évasion, mais c’est aussi un acte de préservation, de sentinelle, d’exigence d’imaginaire à contre-courant de cette pente glissante où nous allons, toujours plus individués, numérisés derrière la fausse santé des miroirs noirs de nos écrans et des volets clos hermétiques.
Les beaux spectacles ont cette capacité de nous décentrer, de nous peupler de neuf, de renouveler comme on respire l’air vicié des imaginaires parfois stagnants ; et d’autant plus aujourd’hui, assister aux spectacles vivants c’est, me semble-t-il, la meilleur façon de rester en vie. »


Texte reçu de Lisa Barral le 1er novembre :
« Assister à un spectacle vivant c’est être étonné, très étonné, surpris,
être emporté ou pas du tout, ne pas aimer… mais en tout cas c’est
assister au feu de l’action, pour de vrai!
Le spectacle vivant permet de se rendre compte du champ des possibles,
de la création, de l’imaginaire, en vrai, en chair et en os. Le
spectacle vivant c’est la liberté!!!
Merci à tous les artistes d’exister! Continuez, tant que faire se peut. »


Texte reçu de Claudine Loget le 13 novembre :
« Le théâtre vivant, c’est vous, mais vous et moi, mais vous et moi avec les autres, avec le monde, avec l’histoire, avec mes larmes, mes rires, et à ce moment là , mon envie de vivre. Mon envie de vivre vous appelle  » au secours  » , j’ai besoin de vous, moi et vous, moi ,vous et tous les autres. Pour vivre et ne pas entrer en nécrose, moi, je ne veux pas vivre en nécrose, je veux aimer avec vous, éprouver l’émotion que vous savez si bien réanimez chez nous. Vous êtes là, si près de moi, revenez vite, vous les acteurs du théâtre vivant, auquel vous consacrez votre vie; Revenez, revenez vite ou je meurs. »