TPN | Compagnies Accueillies en résidence – Saison 2023 | 2024
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Compagnies Accueillies en résidence – Saison 2023 | 2024


Bérénice | Cie Le Bruit des Gens

En résidence du 18 au 30 mars

Texte : Racine

Adaptation et mise en scène : Olivier Jeannelle

Assistanat à la mise en scène : Patricia Delatre

Avec : Camille Petit, Ibrahim Hadjaieb, Olivier Jeannelle et Aurel Garcia (musicien au plateau)

Dans Bérénice, il s’agit seulement d’expirer (dans tous les sens du terme), d’exprimer d’une parole faite de souffle, l’évidence de l’amour, l’évidence de la séparation et la violence de la douleur, afin de donner corps à ces moments où, comme le dit si bien Rolland Barthes, « l’ombre va être pénétrée d’éclat » (1). Je vois les mots de Racine servis par des corps engagés pour en restituer la puissance organique ; pour oser un dévoilement de tout ce qui fait désirs, refoulement, passions, sentiments, pulsions amoureuses, sens du devoir, fantasmes, érotisme… J’imagine une action resserrée autour du triangle amoureux : Titus, Antiochus et Bérénice, protagonistes de ce huis clos terrible, qui « transforme peu à peu le cabinet des étreintes en un tombeau de l’union des corps » (2). Les trois acteur.trices.s et un musicien présent au plateau se répartiront ce qui dans la partition des autres personnages est nécessaire à l’avancée de l’action ou au contrepoint de l’argumentaire. Nous jouerons dans un dispositif bi-frontal pour rapprocher au maximum le spectateur de l’action et lui donner l’occasion de saisir jusqu’au moindre frisson de peau, le moindre battement de cil, le moindre soupir, le moindre détail d’une étreinte, le moindre geste évocateur du chaos intérieur des protagonistes…

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Collant(s) | Cie L’ETE – L’Enveloppement Tenace des Étreintes

En résidence du 8 au 13 avril

Autrice, metteuse en scène et comédienne : Lucille Régnier

Compositrice : Élise Bonifas

Créatrice et régisseuse lumière : Anaïs Panagiotou

Administration : &Cie(s)

Partenaires : Ville de Gaillac – résidence Antonin Artaud (Gaillac – 81), Centre Culturel de la Reynerie (Toulouse – 31), Le Tracteur (Cintegabelle – 31), Théâtre du Pont Neuf (Toulouse – 31)

Journée classique d’une femme d’1m56 et demi : élucubrations sur la théorie qu’il faut apprendre à vivre seule et sur le porno théâtre. Elle va au cinéma, seule. Puis au bar, seule. Mais elle ne reste jamais seule longtemps : toujours là, les gugusses, toujours là à la mater et à venir lui parler. Elle, elle voudrait apprendre à vivre seule. Seule, vraiment. Comme le lui a conseillé sa maman. Avant le cinéma et le bar, elle se rend à l’hypermarché Auchau, seule, acheter une paire de collants pour sortir, parce qu’elle trouve ça beau, les collants, ça la rassure, ça la tient au chaud. Un vrai bébé emmailloté. Mais à Auchau, son éco-anxiété, l’injonction à la consommation et l’hyperstimulation sensorielle qu’elle subit la poussent vers un craquage nerveux. Elle saccage les rayons, tous les rayons. Enfermée dans le bureau du directeur en attendant la police, elle trouve le nom du grand patron d’Auchau. Et décide d’organiser un rapt. Pour lui dire, au patron, ce qu’elle pense de ce monde de merde. Pour qu’il arrête, le patron, de faire des allers-retours Paris-New-York tous les week-ends, d’utiliser son SUV, de mettre de la javel dans les poubelles. Et, devant lui, elle assume sa peur. De l’avenir. De la fin du monde. Du manque d’amour…

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Le Mardi à Monoprix | Cie Voraces

En résidence du 22 au 30 avril

Avec : Régis Goudot
Mise en scène : Céline Cohen
Costumes : Louise Yribarren
Création musique : Luc Onnen
Production : Compagnie Voraces
Coproduction : association européenne Festival de caves
Chargée d’administration : Malika Louadoudi
Chargée de production : Sophie Roy

« Depuis quelques temps, chaque mardi, Marie-Pierre vient s’occuper de son père.
Ménage, repassage… Elle est belle, Marie-Pierre. Tous les yeux sont tournés vers elle
quand elle fait les courses avec son père, le mardi matin. »
Ce pourrait être le récit d’un personnage ordinaire, banal. À un détail près :
« Avant, il y a de ça du temps, Marie-Pierre, son nom c’était Jean-Pierre ».
Pour garder un rapport au père, il faut alors affronter les regards, chaque mardi, à
Monoprix.
Être soi-même, « telle quelle », devient un combat.
Pour tenter de sauver… quoi ? Une dignité peut-être.
Et l’amour aussi.
Une partition extrêmement sensible, qui demande virtuosité, délicatesse et précision à
son interprète. Au cœur du sujet, la question de la confrontation au regard des autres
est omniprésente, dans la langue rythmée et décalée d’Emmanuel Darley.
Comment préserver les liens intimes si « le monde » vous considère comme une
curiosité ?

 

https://www.cievoraces.com/


Je pars | Cie Offense

En résidence du 14 au 20 octobre

Création collective

Auteur : Rudy Gardet

Jeu : Mag Lévêque, Maxime Grimardias

Productions : Clémentine Lévêque / collectif offense

Accueil en résidence d’écriture : Centre d’Écriture Dramatique Wallonie-Bruxelles, Maison des Écritures Lombez-Occitanie

Je pars est un lieu de mémoire alternatif, à la fois documentaire, symbolique et performatif.

Sous la forme de la litanie sont énumérés les actes de peuples et de figures en lutte, que leurs combats aient été victorieux ou non, qu’ielles se soient battus pour s’émanciper ou survivre.

Nous voulons partager la mémoire de celles et ceux qui subirent et combattirent les oppressions, et nous voulons le faire de manière transhistorique, transgéographique, et non hiérarchisé.

Jacqueries et grèves insurrectionnelles, fêtes et carnavals, révolutions anticolonialistes ou féministes, luttes armées et révoltes pacifistes se succèdent en images fugaces, composent la fresque d’un monde libre et d’une mémoire à entretenir.

La parole commémorative dans Je pars est celle d’un espace commun, d’un espace à habiter entre les lieux, les époques, les identités et les assignations que chacun et chacune traverse durant sa vie.

https://www.collectifoffense.com

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Saison 2023-2024 résidences passées :

La Révolte  | Théâtre d’Aymare

En résidence du 12 au 17 octobre

Représentations les 18,19 et 21 octobre · 20h30

Auteur : Auguste Villiers de L’Isle-Adam

Mise en scène et scénographie : Laurent Pérez

Avec : Sylvie Maury et Laurent Pérez

Accompagnés par Philippe Gelda, composition, arrangements, interprétation musicale (Piano)

Costumes : Alice Thomas

Lumière et vidéo : Alexis Mengual

Durée : 1h10 | à partir de 12 ans

Alors qu’il est presque minuit, Félix, un banquier, et sa femme Élisabeth font le point sur les comptes. Épouse dévouée et comptable appliquée, elle lui a permis de tripler sa fortune en quelques années. Ce soir-là pourtant, elle lui annonce brusquement son départ. La voiture l’attend en bas. Elle quitte son mari et sa fille pour échapper à l’ennui mortel d’une existence bourgeoise. Son seul désir : vivre enfin. Après son départ, Félix s’écroule et demeure évanoui jusqu’au retour de sa femme, quatre heures plus tard. Elle a échoué dans sa quête et revient à son foyer. Félix se ranime et tout peut alors reprendre comme avant…

https://theatre-aymare.com/


À plein gaz | Cie Le Bruit des Gens

En résidence du 27 novembre au 6 décembre

Représentations du 7 au 9 décembre · 20h30

Auteur : Serge Valletti

Interprétation : Olivier Jeannelle

Complicité artistique : Camille Petit

Durée : 55 minutes | à partir de 12 ans

Monologue d’un propriétaire d une bonbonne de gaz qui veut faire partager aux spectateurs sa vision de la destruction du monde.
Faut que ça saute !

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Quand viendra la vague · Alice Zeniter | Cie des Gorgones

Résidence croisée avec l’Espace Roguet – CD31

Résidence au TPN du 11 au 20 décembre

Résidence à l’Espace Roguet du 25 au 29 mars avec une représentation le vendredi 29 mars · 20h30

La pièce Quand viendra la vague de Alice Zeniter est publiée et représentée par L’ARCHE – éditeur & agence théâtrale. www.arche-editeur.com

Maëlys Girasole, metteuse en scène et interprète

Léti, scénographie et création des marionnettes

Hind Tary, interprète Matéo et direction d’actrice

Laurence Schnitzler, dramaturge

Marin Yejiba, composition et technique son

Chloé Aga, création et technique lumière

Boris Legros, conception mécaniques décors

Maria Belahda, chargée de production et diffusion

Léti et Matéo sont en couple, ils vivent sur une île. Plus exactement, ils possèdent un terrain au sommet de leur île natale. Quand la vague viendra ils seront à l’abri et, d’après Matéo, c’est là leur plus grande richesse. Alors ils entreprennent de se questionner sur leurs responsabilités, sur la marche à suivre, ils s’exercent à choisir, ils s’exercent au pouvoir. Comment sélectionner les gens à sauver : une vie humaine vaut-elle mille vies de vaches ? Les animaux vont-ils évoluer, le mouflon se redresser ? Le promoteur immobilier a-t-il le droit à une seconde chance ? Et Poutine alors ? Ils ne sont pas d’accord, entre eux, et parfois avec eux-mêmes non plus, un peu comme nous. Ils se demandent aussi : qu’est-ce que l’amour ? Peut-on changer ? Qu’est-ce que la justice ? Que valent nos racines ? Fragiles, honnêtes, sincères. Autant de questions philosophiques et pratiques, sans bonne réponse, que discutent ces personnages attachants, imparfaits, paradoxaux, bref, humains. Mais pendant ce temps, la vague arrive, elle monte inexorablement. Elle est là.


Si ce n’est toi | Cie Le Bruit des Gens

En résidence du 2 au 6 janvier

Mise en scène : Olivier Jeannelle

Assistante mise en scène : Maëlle Nougaret

Avec Soraya Bitard, Nathan Croquet, Yohann Villepastour

Scénographie : Camille Bouvier

Dramaturgie : Chloé Corbière

Son : Aurel Garcia

Costumes : Alice Thomas

Lumières : Clélia Tournay

Production / Diffusion : Loïc Mirouze et Chloé Corbière

Crédit photo : Carine Saux

Nous sommes le 18 juillet 2077. Jams et Sara sont mariés, c’est-à-dire qu’ils sont unis sous le même toit, pour le meilleur (faire bloc contre les autres) et pour le pire (devoir partager l’espace). Au service de l’autorité, Jams patrouille, mais veille à ne pas se souiller au contact de « la racaille ». Cloitrée à la maison, Sara, quant à elle, entend sans cesse cogner à la porte mais il n’y a jamais personne derrière. Délire-t-elle ? Ce que l’on palpe chez les deux personnages, c’est la peur et un besoin maladif d’ordre et de sécurité. Or, un jour qu’on frappe, quelqu’un est là.

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Tes mains | Cie Vendaval

En résidence du 15 au 20 janvier

Tes Mains est une adaptation du livre Blessées à mort de Serena Dandini

Metteuse en scène et danseuse-interprète : Carmela Acuyo

Régisseur général : Patrick Cunha

Dans un lieu indéterminé et dans un temps suspendu, sont réunies toutes les femmes décédées par «féminicide » : riches et pauvres, cultivées ou analphabètes, rebelles ou soumises. Enfin délivrées de leur condition de victimes silencieuses, elles nous racontent, chacune à travers un monologue qui lui est propre, leurs histoires venues des quatre coins du monde : Italie, Mexique, Afrique, Inde, France, Japon… Ce qui fait l’originalité de ce texte (36 récits) c’est que les protagonistes sont des femmes décédées, réunies, quelle que soit leur origine, en un lieu indéterminé de l’au-delà. Ces brefs monologues où elles libèrent leur parole ont des spécificités linguistiques et stylistiques très variées qui brossent pour chacune un portrait socio-culturel et psychologique des plus vivants.

« Quand j’ai eu ce livre entre mes mains j’ai tout de suite senti le désir de créer un solo de danse théâtre à partir de ces textes et aujourd’hui, quatre ans après, je suis décidée à réaliser ce projet. » Carmela Acuyo

http://www.vendaval.fr/


Pied de biche | Cie Sonner dans les roches

En résidence du 1er au 6 février

Représentations du 7 au 9 février · 20h30

Mise en scène et écriture collectives : Chloé Corbière, Ninon Juniet, Romain Lèguevaque, Orane Lemâle

Interprètes : Ninon Juniet, Romain Lèguevaque, Orane Lemâle

Son : Chloé Corbière

Coproduction Espace Roguet, avec le soutien du service Égalité Citoyenneté de la région Occitanie, du Théâtre du Pont Neuf, de la Cave poésie, de la Cie111, du Théâtre de la brique rouge, des MJC Roguet et Ancely, du musée Images/Ventenac, de l’Université Toulouse II Jean Jaurès

Pied de biche, comme témoignage vivant sur les répercussions d’une agression sexuelle en festival : flashbacks, souvenirs altérés, sensations brouillées, dissociation. Une écriture collective sans-gêne, pour reprendre pouvoir, retourner le stigmate, dépasser le tabou. Une façon d’allier intime et politique par l’autofiction.

Les biches assassinées ressurgissent du parc de Chalon-sur-Saône, les patates coupées pour les festivalier·ère·s envahissent le poste de police, des mouvements d’autodéfense poussent les corps dans la riposte, l’état méditatif suspend la mémoire, les cheveux porteurs d’ADN s’arrachent par poignées et inondent les lieux.

https://www.instagram.com/sonnerdanslesroches/

https://www.facebook.com/sonnerdanslesroches/


Georges | Cie Après demain

En résidence du 12 au 20 février

De et avec : Héloïse Chouette et les textes d’Espèces d’Espaces de Georges Perec

Complicité artistique et assistanat à la mise en scène : Camille Petit

Ce seul en scène prend la forme d’une rencontre, d’un échange tendre, d’un conflit, d’un dialogue hors du temps et de l’espace, entre une jeune adulte et Georges, son idole, incarné par le public. En évoquant le souvenir de ses premières lectures de Perec dans sa chambre d’adolescente, notre personnage va se heurter aux problématiques qu’elle n’a jamais pu résoudre. L’espace du plateau de théâtre devient l’endroit où la jeune fille peut entrer en communication avec Georges en adresse directe grâce au public, avec qui elle a des questions à partager et même quelques comptes à régler… Georges est également présent au sein même du langage utilisé par la jeune fille. Elle est tellement imbibée par ses écrits qu’elle parle comme lui, pense comme lui. Dans sa tête, tout est compartimenté, rangé, classé, trié par listes bien précises. Mais c’est épuisant de penser comme Georges, et elle compte bien lui faire savoir.

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www.pepiniereapresdemain.com/georges


Requiem d’un innocent | Cie À Corps Imparfait

En résidence du 26 février au 6 mars

Texte : Louis Calaferte

Adaptation et direction d’actrice : Nathalie Barolle

Mise en scène : Nathalie Barolle et Jessica Basselot-Groc

Jeu : Alexandra Malfi

Le Requiem des innocents est le récit de vie de Louis Calaferte, de sa construction adolescente dans la zone lyonnaise des années 50. Ici, ça se bat, ça se frappe, ça se malmène, mais on s’y aime, on y joue de la musique, on y rit aussi, on s’y tient de debout malgré tout, animé par une force qui jamais ne renonce. C’est probablement ces extrêmes en présence, cette tension tragique, qui nous ont touchés. Ça parlait de nous, ou plutôt, ça parlait de nos pères, de nos grands-pères, au-delà des époques et des régions, de leur quotidien qui nous paraît aujourd’hui extra- ordinaire, avec des personnages haut en couleur, des grandes gueules, des « peur-de-rien » … Le Requiem des Innocents est l’histoire de Louis Calaferte, elle est aussi l’histoire de milliers d’hommes et de femmes qui ont croisé nos chemins ; avec la rage de vivre et de raconter.

http://acorpsimparfaits.org/