Flamboyants et fragiles, Charlotte Louis et Anna partagent un appartement et tentent de donner un sens au chaos dans lequel iels évoluent. Charlotte attend son rencard. L’idéal serait qu’Anna et Louis sortent du salon. Mais Anna cherche à entrer dans une boite et Louis est concentré sur les informations.
Un quatrième « personnage », La Voix, est présent tout au long de la pièce. Représente-t-elle les sollicitations omniprésentes de la société, les médias et les chaînes d’informations en continu, le monde extérieur ? Ce qui est sûr c’est qu’iels en ont peur.
Dans un chassé-croisé de situations corrosives et attendries où le réalisme se dissout dans la magie, dans l’improbable et dans le déconstruit, ces trois looser.se.s magnifiques cherchent comment s’ouvrir aux autres tout en préservant leur intimité.
Texte : David Paquet
Avec : Manon Gorra, Christian Moutelière et Marine Roualdes
Mise en scène : Morgane Nagir
Technique : Grangil
Administration : Aurélien Vialette
Résidences : Salle Jacques Brel MJC de Montactruc-la-Conseillère (31), Centre Culturel Européen de Conques (12), MJC des Ponts Jumeaux de Toulouse (31), Salle La Fontaine de Préserville (31), Centre culturel Antoine de Saint-Exupéry de Caraman (31), Salle Molière de Launaguet (31)
> représentations le 8 et 9 avril
Nous sommes le 18 juillet 2077 Jams et Sara sont mariés, c’est-à-dire qu’ils sont unis sous le même toit, pour le meilleur (faire bloc contre les autres) et pour le pire (devoir partager un espace). Au service de l’autorité, Jams patrouille, mais veille à ne pas se souiller quand ses victimes pissent le sang. Cloitrée à la maison, Sara, quant à elle, entend sans cesse cogner à la porte mais il n’y a jamais personne derrière. Délire-t-elle ?
Ce qu’on palpe, c’est la terreur des deux personnages et leur besoin maladif d’ordre.
Or, un jour qu’on frappe, quelqu’un entre. Il dit venir à pied de « l’autre côté du pays », là où plus rien ne marche, où le travail n’existe plus et où les gens se suicident par centaines. Là aussi, où ils ont conservé, en dépit de toutes les règles et toutes les injonctions, quelques photos et une certaine capacité à s’émouvoir voire à souffrir. Cet intrus, qui prétend être le frère de Sara, fait rejaillir au milieu du salon un passé aboli par la loi, menaçant l’équilibre du couple et à travers lui, de la société toute entière. Comme l’intrus est sans doute un déviant (peut-être même contagieux), il faut l’éliminer avant qu’il n’attire l’attention. Par le poison…
On le sait, on le sent : le dernier acte ne peut être que sanglant, car la guerre est partout comme un air qu’on respire.
Mise en scène : Olivier Jeannelle
Assistante mise en scène : Maëlle Nougaret
Avec : Soraya Bittard, Nathan Croquet & Yohann Villepastour
Scénographie : Camille Bouvier
Son : Aurel Garcia
Lumières : Margot Fallety
Costumes : Alice Thomas
Un frère et une sœur fuient une oppression. Ils campent seuls au milieu de nulle part. Il est sourd et elle entendante. À l’aide de leur langue commune, ils débattent. Ils ne savent pas quel chemin prendre. Ils attendent le signal. Des échos du passé apparaissent. Ils ne sont pas d’accord. Ils se préparent à se séparer. Des échecs. Des vies déchirées. L’impression de ne pas pouvoir éviter l’inévitable. Ils sont tantôt : un geôlier et une prisonnière, un sourd et une interprète, un peintre et sa muse… Ils ont des souvenirs mais ne savent pas si ce sont les leurs. La frustration d’être embarqué dans une histoire qu’on ne maîtrisera jamais.
S’ils continuent leur chemin ensemble ce serait pour de mauvaises raisons.
Et les problèmes se répètent. Et les conséquences aussi.
S’ils se séparent, ils ne se reverront jamais.
Plein de chemins. Aucun ne semble convenir.
Quelles traces de pas suivre ? Le cycle peut-il être rompu ?
Comédiens : Olivier Calcada & Lucie Lataste
Mise en scène : Marie Dompnier
Auteur : Alexandre Bernhardt
Création lumière : Margot Falletty/Gilles Hachani en binôme
Administration : L’Écluse
Production : Audrey Charrière / L’Ecluse
Co-production pour la résidence & sortie publique dans le cadre des « Eventi culturali » : TEATRO SAN MATERNO, Ascona, Suisse, Les Abattoirs /Musée FRAC 31 pour la Nuit Européenne des Musées (mai 2022)
A partir d’une approche de danse/théâtre documentaire, Werfen trouve son origine dans les mouvements des manifestants, relevés selon un principe d’inventaire et envisagés comme des « ready-made » gestuels où le geste utilitaire devient un matériel théâtral et chorégraphique. Il vient se mêler à des paroles issues d’interviews, à des pas de danses traditionnelles repris lors des événements politiques et sociaux Place Syntagma ou Place Tarir du début des années 2000 et à des codes gestuels et vestimentaires des Black Blocs (mouvement contestataire né dans les années 80 en Allemagne). Werfen, c’est une écriture qui se veut hybride, tissée, bâtarde et sauvage. Une écriture politique aussi, où la place du réel est mise en jeu sous la forme de plusieurs paris : mixer paroles ordinaires, danses et la présence à chaque représentation d’une personne extérieure qui viendrait partagerait son réel. Inviter aussi l’imaginaire de la forêt, de la nature pour frotter le réel au scénique un peu plus fort, quitte à le perdre parfois. Créer une force, un concentré, une condensation métaphorique, préfiguration d’une hétérotopie, solidaire, énergique sans pour autant quitter le sol, quitter les humains et la réalité contemporaine, oublier d’activer l’aspect politique de la scène, la réalité de la crise sociale, écologique et économique, car, finalement, tout ceci est lié.
Au plateau : Florent Brun, Delphine Mothes, Jade Pélaprat et Thais Weishaupt
Mise en scène : Audrey Gary
Lumières : Félix Bataillou
Musique : Ludovic Mépa
Scénographie : Jérôme Souillot
Administration & peoduction : Louis Gry
Partenaires : Accueils studios CIAM La Fabrique, CDCN La Place de la Danse, La Plateforme – Cie Samuel Matthieu et le Quai des Arts de la ville de Cugnaux – CDN Nanterre-Amandiers.
Avec le Soutien de la Ville de Toulouse – Conseil Régional Occitanie – Conseil Départemental 31 – CIAM La Fabrique
fr-fr.facebook.com/CompagnieJusteIci/
Hill Tone sonne comme une partie de poker entre Nick Cave et Calexico, avec des textes qui puisent dans les tranches de vie d’un personnage imaginaire tout droit sorti d’une série Z.
Un mélange de blues et de folk, à la sauce rock’n’roll, qui invite au voyage vers un ouest fait de plaines sauvages, d’aiguilles rocheuses, de motels perdus et de bars enfumés.
Désormais accompagné d’une section cuivre, Hill Tone fera paraître cette saison un EP de 4 titres. Le spectacle alternera entre titres anglophones et textes poétiques en français.
Durée : 1H15
Avec : Walter Barbera (contrebasse), Céline Buisson (trombone), Olivier Gal (guitare), Arnaud Luis (guitare et voix), Patrice Mas (batterie), Cécile Vidal (trompette)
Son : Nicolas Jobet
Lumière : Pierre Comte
Regard extérieur : Laurent Pérez
Composition : Arnaud Luis
Arrangements : Hill Tone
Bandcamp : https://hilltone.bandcamp.com/
Clip Dark Side : https://www.youtube.com/watch?v=hvVTgltny40
> sortie de résidence le 1er et 2 octobre
Soon, ce sont des moments de la vie de Simon, un personnage qui vit seul dans un petit appartement. Il réalise des «vidéos artistiques» qu’il publie sur internet. Il ne sort jamais, il n’en a peut-être plus besoin. Il s’imagine ailleurs et s’invente des histoires…
Avec : Simon Le Floc’h
Mise en scène : Mélanie Vayssettes
Regard scénographie : Elsa Séguier-Faucher
Texte : Julien Barthe, Simon Le Floc’h et Mélanie Vayssettes
Partenaires : MJC de Rodez, le Théâtre Jules-Julien et la Cave Poésie
Soutien en résidence du Théâtre du Pont Neuf et du Lycée Hélène Boucher
Remerciements à Yasmine Belmeliani, Jean Castellat, Cyril Monteil et Raphaël Sevet
Le projet s’articule autour d’une réflexion sur le transfert en psychanalyse et la fluidité entre les individus. Souvent, nous pensons savoir mieux que l’autre qui il est. Nous lui prêtons des intentions qui dépendent de nos interprétations. Ainsi nous idéalisons ou stigmatisons, nous lui adressons des demandes qui ne le concernent pas, nous confondons ce qu’il est en train de vivre avec ce que nous vivons. Comment pouvons-nous associer les fréquences communes qui lient les individus? une relation à parité, réciproque et féconde se déploie lorsque l’autre est considéré comme un individu différent et réel. Par la connaissance, la découverte progressive, au fil des rencontres, des expériences vécues ensemble, la fluidité peut-elle se créer entre les individus? L’alliance de confiance et de respect entre les deux individus favorise des ajustements progressifs et permanents entre elles.
Avec : Monk Shakim et Julian Julien
Chorégraphie : Lionel Coléno
« J’ai découvert le texte de Ramón J. Sender lors des recherches dramaturgiques qui ont accompagnées la création du spectacle ¡Ay Carmela! de José Sanchis Sinisterra créé en 2019. Il a produit sur moi l’effet d’une bombe. Immédiatement, m’est apparue l’évidence que ce texte peu connu (à part d’un cercle restreint d’initiés ou de sympathisants) méritait d’être porté au public.
Je l’avais initialement envisagé sous la forme d’une simple lecture proposée autour du spectacle ¡Ay Carmela!. Mais une seconde évidence nous est apparue à Gilles Ndonda (le guitariste qui m’accompagne sur ce projet) et à moi-même, après nos premières présentations publiques : il y a là un matériau magnifique pour un spectacle beau, fort et nécessaire…
Il n’en fallait pas plus pour nous convaincre de prolonger notre travail sur ce texte…
Requiem pour un paysan espagnol vient ainsi clôturer, après Ay Carmela ! et Manuscrit Corbeau de Max Aub, le cycle de créations de la Compagnie Le Bruit des Gens autour de la guerre civile espagnole. » Olivier Jeannelle
Texte :
Ramón J. Sender
Mise en scène :
Olivier Jeannelle
Assistant à la mise en scène :
Christian Moutelière
Avec :
Olivier Jeannelle – récitant, Gilles Ndonda – guitare électrique
Scénographie et Lumières :
Olivier Jeannelle et Grangil Marrast
Régie Générale et Son :
Grangil Marrast
Costumes et Accessoires :
Alice Thomas
Traduction et adaptation :
Olivier Jeannelle et Edith Labay
www.instagram.com/cie_le_bruit_des_gens/
M. Martin, grand naïf, fétichiste et pickpocket récidiviste, provisoirement échappé d’un hôpital psychiatrique, ne se trouve pas franchement fou. Il se voit plutôt comme un être à destin, celui de la fanfreluche, de la belle toilette, du beau linge…
Il trouve dans la dentelle les fils de son destin, ainsi qu’une aubaine inattendue dans une petite culotte… L’imaginaire de M. Martin est un imaginaire mental, tout dans sa démarche est ponctué de rêves et de fantasmes.
Il vit sa passion jusqu’au bout, jusqu’à la folie… et il convient de le respecter pour cela.
Le Fétichiste est avant tout une philosophie de vie qui prend pour prétexte le sous-vêtement féminin et le sous-vêtement en général c’est-à-dire la carapace humaine.
Ce texte raffiné comme de la belle lingerie nous raconte une folie positive et rafraichissante.
La virtuosité de l’écriture, le fond et de la forme, élégante et racée permet l’humour et le sourire sans les obliger, il laisse le spectateur libre dans son étonnement, sa rêverie, sa violence ou sa tendresse.
Jardinier du rêve, vous ne faites de mal à personne !
Mise en scène : Jean-Pierre Beauredon
Assisté de : Cathy Brisset
Avec : Denis Rey
Lumières : Guillaume Herrmann
Musique : Claude Delrieu
Costumes / accessoires : Lili Lelieu
Résidence de recherche de notre Compagnie Associée cette saison pour leur nouvelle création…
…Bientôt plus d’informations…
Cito, Longe, Tarde est une locution latine qui signifierait « Pars, loin, longtemps ! ». D’après les sources, elle était le seul véritable remède contre la Peste. Comme souvent face à un fléau, lorsque l’ordre devient secondaire et que les valeurs sociales et humaines s’effacent pour laisser place à la panique, étrangement nous continuons à nous raconter des histoires. Quelles histoires peut-on bien se raconter lorsque chacun et chacune se méfie de l’autre ? Lorsque l’urgence est vitale ? Pourquoi raconte-t-on des histoires ? Et surtout qui raconte ? Pars, loin, longtemps comme un il était une fois. Le principal décor de ce spectacle est une ville ravagée par la peste et mise en quarantaine – interdiction d’entrer, interdiction de sortir ; un huit clos gigantesques dessinant la fresque d’une population forcée à la cohabitation.
Distribution (au plateau) : Clarice Boyriven, Lucas Saint Faust, Yohann Villepastour
Mise en scène : Nathan Croquet
Technique : Clélia Tournay
Autres (musique, lumière…) : Clélia Tournay
Ce que la compagnie Voraces explore, via le mythe de Médée et Jason, c’est précisément la nécessité vitale des tensions, de l’intranquillité. Accueillir le Barbare en soi-même, entendre les forces qui s’opposent et doivent trouver équilibre en chacun.e de nous, inscrire l’individu au sein du groupe : autant d’exercices funambules. Le lien indissoluble entre Médée et Jason, porteurs de toutes les oppositions, et sa fatale issue, vient inscrire le débat dans l’intimité même du spectateur. Une intimité politique par essence – celle de ce couple infernal agissant comme un révélateur de la nôtre -, et qui peut-être, par le chaos qu’elle provoque, aidera à trouver un nouvel élan, pour chacun, pour tous… c’est le pari que nous faisons. Aujourd’hui, en pleine crise sanitaire, et certainement bien au-delà du sanitaire, humaine, le projet continue d’exister. Il a plus que jamais du sens, car il travaille la question de la crise. De façon sincère et intègre, nous ne pouvons que dire qu’il sera modifié par la crise en cours. Vers quel but ? Encore inconnu à ce jour. Tendre à la lumière est la seule certitude.
Adaptation : Céline Cohen
Mise en scène : Régis Goudot
Interprété par : Céline Cohen, Régis Goudot, Louise Guillame-Bert et Yohann Villepastour
Musique : Nathan Cohen, Mathieu Hornain et Wilfried Tisseyre
Création lumière : Philippe Ferreira
Accessoires : Sha Presseq
Régie : Stanislas Michalski
> sortie de résidence le 11 et 12 février
Marie-Sophie Mortel a trouvé le moyen d’aider les gens à devenir beaux et heureux. Elle a créé une méthode, qu’elle vient présenter et expérimenter devant son auditoire : sa Méthode pour un Deuil et une Métamorphose Appliqués ou M.D.M.A, car les philosophes nous l’ont tous dit : il nous faut apprendre à mourir pour accéder au bonheur. Cette conférence est une plongée poétique au cœur du Deuil, des émotions qu’il déclenche, du cheminement personnel qu’il nous enjoint à faire. C’est aussi la quête d’un être fêlé, sa mise à nu : l’aveu de sa peur de la solitude en même temps que celui de son besoin des autres ; un cheminement dans l’intime et ses parts d’ombres, un rappel de la préciosité du sensible.
Écriture, mise en scène et jeu : Charlotte Castellat
Regards extérieurs : Morgane Nagir et Florian Pantallarisch
Création lumière / Régisseuse : Edith Richard
Décor : Jean Castellat
Administration : Compagnie L’Avis Mortel
Création soutenue par le Centre Culturel Bonnefoy (Toulouse) et le Théâtre des Mazades (Toulouse)
La Fonte de K est un récit de voyage au Groenland de deux interprètes partis faire le travail de deuil d’un ami pas encore suicidé. Ils seront hantés par le fantôme du sociologue français Émile Durkheim travesti en jeune s’écriant « Partez ! Mes amis, je suis mort ! Je ne sais plus ni me projeter, ni faire récit car je refuse la marche. » Le récit de voyage sera la mise en scène de récits de vie récoltés pendant l’expédition. Nous insisterons sur l’importance de se raconter et nous inventerons d’autres manières de faire récit de soi
Conception, jeu, mise en scène et texte : David Malan
Conception, jeu : Juliana Béjaud
Conception lumière : Louise Brinon Himelfarb
Regard extérieur à la création de la maquette : Alain Béhar
Conception musicale : Paola Stella Minni, Konstantinos Rizos
Coproductions (en cours) : DRAC, Dispositif de compagnonnage / Compagnonnage avec Alain Béhar, Compagnie Quasi / Université Toulouse Jean Jaurès (UT2J) (31) / Le Vent des Signes (31) / Les Bazis (09) / Théâtre du Grand Rond (31)
Soutiens / Accueil en résidence : Mix’art myrys (31), Le Vent des Signes (31), La Grainerie (31), Théâtre du Pont Neuf (31), Le CIAM Université Toulouse 2 Jean Jaurès (31), Théâtre des 13 vents (34), Centre culturel de Ramonville (31), Le Tracteur (31), Traverse (65), Les Bazis (09)
Les Traceuses est une fable surréaliste et onirique sur deux personnages qui partagent l’envie de plonger dans les mécanismes cachés du monde, explorant les versants magiques de la science. Cette fiction suit l’idée que la majeure partie de l’univers est insaisissable mais qu’il est possible de se laisser enivrer par le mystère qui existe. Pour cette création, l’écriture de plateau s’entremêle avec la parole de l’autrice Babouillec, une poète à la pensée libre, lucide et puissante.
D’après Je, ou Autopsie du vivant de Babouillec (publié aux éditions Rivages)
Création et écriture collective : Flavie Chauvin, Maëva Meunier et Juliette Paul
Scénographie et costume : Juliette Seigneur
Création lumière : en cours
Soutien à la résidence et partenaires l’Annexe (Romainville), Maison Jacques Copeau (Pernand-Vergelesse) et le Théâtre du Pont Neuf (Toulouse)